Le téléphérique coûtera 18 millions € aux Namurois !
07/09/2016 15:00
Le PS le craignait, le Bourgmestre empêché l’a confirmé ce lundi sur les ondes de VivaCité : les négociations sur le téléphérique sont sur le point d’aboutir et il en coûtera en définitive aux Namurois la coquette somme de 600 000 € par an pendant 30 ans, soit au total 18 millions d’euros.
Lire également sur RTBF.BE: Qu'est-ce que Namur est prête à concéder pour avoir son nouveau téléphérique?Lors de la présentation du dossier du téléphérique au Conseil communal du 25 juin 2015, le PS avait attiré l’attention de la majorité sur l'ampleur du coût de maintenance et fonctionnement - au-delà du coût d'investissement- estimé à 600 000 € annuellement.
Lors de cette séance du Conseil communal, à l’interpellation du conseiller Antoine Piret sur l’impact budgétaire du fonctionnement du téléphérique, le Bourgmestre empêché avait répondu (extrait du Procès-verbal) : « L'assertion la plus fausse est quand vous essayez de faire croire que cela va coûter cher aux Namurois en évoquant le chiffre de 600 000 € par an pendant 30 ans (…) parce qu’en l’occurrence ici il a été clairement expliqué que dans ce cahier des charges nous n’avions pas l’intention d’aller payer 600 000 euros par an pour l’exploitation. »
C'était en juin 2015. Où en sommes-nous 14 mois plus tard ?
Dans tous les cas de figure, on est bien loin des 200 000 € annoncés de coût de fonctionnement annuel pour la Ville de Namur ! La majorité communale est en effet en passe d’octroyer au futur exploitant du téléphérique une rente annuelle de 600 000 euros pendant 30 ans.
Comme le dit l'adage, " on a toujours tort d'avoir raison trop tôt !"
Le PS l’a encore exprimé lors de sa conférence de presse de rentrée le 29 août dernier, le téléphérique est certes une belle idée (le PS l’avait d’ailleurs inscrit dans son programme en 2012), mais au regard des réalités budgétaires (+ 50 % d’endettement de 2010 à ce jour) et des exigences de l’unique soumissionnaire, ne faut-il pas revoir ce dossier aujourd'hui ?
Nous proposons à la majorité de réexaminer ce projet à la lumière des priorités et besoins plus proches du quotidien des Namurois.
Pour le PS, il est indispensable de repenser le projet à la fois globalement ( coût de fonctionnement, maintenance, délai, extrême dépendance à un seul opérateur) et en tant que véritable outil de mobilité et touristique. En lien avec le projet de téléphérique, se pose également la question de l’implantation sur la Citadelle du Pavillon belge de l’Expo de Milan dont l’état et la durabilité laisserait à désirer ! Autant d’éléments qui viennent conforter le PS dans sa conviction de nécessaire report du dossier.
En termes de priorités et de réponse aux besoins des Namurois, ne faudrait-il pas plutôt, à l’heure de la rentrée scolaire, prendre exemple sur la Ville de Charleroi qui vient de prendre en charge totalement le coût des garderies du matin, du midi et du soir pour l’ensemble des enfants tous réseaux scolaires confondus inscrits sur le territoire communal ? François Seumois, conseiller communal, interpellera la majorité sur ce sujet dans le cadre d’un point complémentaire déposé à l'ordre du jour de la séance de ce jeudi 8 septembre.